raise hell ☇ crowley

somebody gotta, gotta raise a little hell
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@crowley

Le crépuscule se dessinait déjà lorsque Dean pénétrait dans l’immeuble en plein cœur d’Heatherfield. Son téléphone en main, il vérifiait une dernière fois les informations récoltées, mémorisait le numéro de l’appartement où il se dirigeait. Pas que ça serait compliqué à retenir. 2666. Ses yeux roulaient dans leurs orbites, bien sûr que Crowley s’était décidé pour ce numéro. Ca devrait pas l’étonner après ses appels venant du ‘666’. What a dork. Quelques jours s’étaient écoulés depuis leur bataille contre les Ténèbres et malgré ses nombreuses invocations, le démon n’avait daigné répondre à ses prières. Sauf qu’il n’avait pas le temps d’attendre qu’il soit d’humeur à s’échanger des joutes verbales, son frère toujours disparu était en top de ses priorités. Et visiblement Crowley le seul restant pour lui donner un coup de main. Qu’il le veuille ou non. Parce qu’il n’était le seul à ignorer ses prières, Castiel également impossible à joindre, lui faisait redouter le pire. Un frère et un ange disparu, aucune piste qui pourrait le guider, il s’était raccroché à ces rumeurs de la présence du démon dans cette ville pour l’approcher de son but. Il avait définitivement besoin d’un coup de main (et également vérifier qu’il ne s’était embrigadé dans un énième plan machiavélique). Arrivé devant la porte, il débattait quelques secondes, finissait par choisir de crocheter plutôt que de l’enfoncer et pénétrait dans le loft. Un regard sur ses alentours, il s’avançait sans prudence, élevait sa voix. « Crowley ? » Cet abruti avait intérêt à être dans le coin. Sa patience arrivait déjà à ses limites, il n’avait de toute façon plus de temps à perdre. Il fallait qu’il les traque, appel ses minions pour qu’ils aillent enquêter, peu importe quoi mais il allait aider. Ses traits décidés, aigris se lissaient de confusion lorsqu’il apercevait cette silhouette, ce visage pas du tout familier. « Who the fuck are you ? » Définitivement pas Crowley.

Sujet: Re: raise hell ☇ crowley Mar 21 Avr - 13:45

Raise Hell

Dean & Crowley

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Il avait fallu s'habituer. Crowley n'était pas étranger aux phénomènes déconcertants (d'ordinaire, il en était l'instigateur !), au changement de vies et d'époques - après tout, il était un démon et avait traversé les siècles - mais il avait tout de même fallu s'habituer. Débarquer ici, sans repères, sans raison, sans même pouvoir repartir : c'était frustrant. Plus que tout, il s'inquiétait pour Aziraphale ; il n'avait pas réussi à le joindre et ne sentait plus sa présence nulle part. Et ça, c'était alarmant...

Cela dit, s'installer ne lui avait pas pris beaucoup de temps, ni beaucoup d'efforts ! Toujours bien fortuné et riche, il n'avait pas été compliqué de trouver un logement (au 2666, bah voyons !) plutôt agréable. Sans s'encombrer de détails et de meubles inutiles, Crowley avait été soft niveau déco : une télé, un bureau, un lit, et ses petites plantes. La cuisinière ne lui servait à rien, il n'avait pas besoin de manger. En revanche, il avait fait le stock de vin et d'alcool, se doutant qu'il aurait besoin d'une bonne petite cuite un de ces jours. Il y avait bien quelques tableaux accrochés au mur, mais rien d'extravaguant, c'était du chiqué, du tape à l’œil. Le seul truc qui faisait un peu apparat (ça, et le siège qui ressemblait plus à un trône qu'à une chaise derrière son bureau).
Et donc, que faisait-il ? Pas grand chose, à vrai dire. Il avait fait le tour du quartier, et de quelques autres, fait un petit saut à la mairie pour choper des info' mais, malheureusement, ça ne l'avait pas avancé beaucoup. Il se contentait donc de réfléchir, pour l'instant, et d'essayer - sans succès - de partir d'ici le plus rapidement possible. Il ne comptait pas prendre racine dans une vie qui n'était définitivement pas la sienne, loin de Londres et loin d'un certain ange qui, il fallait l'admettre, lui manquait déjà. La librairie, l'odeur de thé et de cacao, les vieux livres, ce cocon insupportable d'amour qui facilitait de longues heures de sommeil sur un sofa, bercé par le son des pages qui se tournent.

Bref ! Une vie monotone et peu satisfaisante ! Il ne trouvait même pas l'intérêt de faire ses petits larcins démoniaques (pour peu qu'il ait jamais ressenti le besoin d'être vraiment mauvais). Et le pire ? Sa Bentley ne l'avait pas suivi jusqu'ici. Sans sa fidèle voiture, Crowley se sentait dépossédé de lui-même, vide (non, il n'en rajoute pas ! C'était sa plus fidèle amie après Aziraphale).
Pour passer le temps, Crowley migrait de son trône jusqu'à son lit, de son lit jusqu'aux bouteilles, des bouteilles jusqu'à son trône, de son trône jusqu'à ses plantes... Une déambulation monotone.
Il était plongé dans un demi sommeil, sous sa forme de serpent, lorsqu'il entendit des bruits en provenance de sa porte. Aussitôt, Crowley reprit sa forme humaine et attrapa ses lunettes de soleil pour en couvrir ses yeux de reptile. A quoi devait-il s'attendre ? Ou à qui ? S'il avait été envoyé ici par l'Enfer, en guise de Châtiment pour avoir arrêté la Presque-Apocalypse, alors il pouvait s'attendre au pire. Hastur ? Belzébuth ? La porte s'ouvrit. Les muscles du démon se tendirent, prêt à tout (et surtout à s'enfuir, il n'avait pas d'armes et pas de subterfuge, plus même l'eau bénite que lui avait offert Aziraphale, à une époque lointaine et révolue). Il se dissimula donc dans un coin.

En entendant son prénom, il arrêta de respirer (il n'en avait pas besoin, après tout) et tendit l'oreille. La voix ne lui était pas familière. J'aperçus en premier la silhouette de la personne qui s'avançait dans mon loft. Il ne me disait absolument rien et, par ailleurs, il ressemblait plus à un humain qu'à un de mes collègues d'en-dessous. Je fronçai les sourcils et m'avançait. S'il ne s'agissait que d'un mortel, alors il n'y aurait pas de problèmes. Lorsqu'il m'aperçut, il parut surpris. Alors ça, c'était quand même la meilleure ! Le gars entrait par effraction chez moi, m'appelait, mais ne savait même pas à qui s'attendre ? Je haussai un sourcil avant d'écarter légèrement les bras.

« Who the fuck am I ? ... Who the fuck are YOU ? Did anyone ever tell you that breaking into people’s homes was really, really rude ? Well... I’m not gonna blame you for being so rude, but I don’t appreciate it either ! Hey ! Private property, after all. »

Je jaugeai cet étranger du regard avant de me déplacer jusqu'à la petite cuisine. J'eus l'affront de lui tourner le dos avec nonchalance ; les apparences étaient importantes : je devais lui montrer qu'il ne me faisait pas peur bien que ma curiosité soit piquée. Je n'étais pas aussi serein que je le laissais paraître.

« Sooo ? » je croisai les bras et me retournai vers lui, désapprobateur. « You were looking for me, don’t you ? Anthony J. Crowley. This is who I am, little man... Or... Whatever you are. »

Il dégageait quelque chose de particulier... Une odeur que je ne parvenais pas à définir. C'était à la fois familier et étranger. Et ça me mis d'avantage les nerfs en pelote. Je le regardai à travers le verre opaque de mes lunettes de soleil, prêt à saisir une de mes précieuse bouteille de vin pour m'en servir comme arme (ouais, bah, dans les cas désespérés, on fait ce qu'on peut et on repassera plus tard pour le style !).

(c) oxymort

Spoiler:

somebody gotta, gotta raise a little hell
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@crowley

Dean gérait mal la solitude. Lui qui pensait en avoir pris l’habitude aurait tout donné pour repartir sur les routes accompagné de son frère, son ange… voir même Crowley. Morts ou disparus, tous semblaient l’avoir déserté, ses nombreuses prières restant encore et encore sans réponse. Il ne pouvait plus que compter sur lui-même pour venir à bout de ces mystères, les retrouvaient avant qu’ils ne xx un destin funeste. Parce qu’autant qu’il n’avait compté sur la loyauté du démon, il savait que Sam et Cass ne l’abandonneraient sur un coup de tête. Sans préavis. Quelque chose, quelqu’un les maintenait hors de portée et il était prêt à trouer de balles cet ennemi encore invisible. Le plus tôt serait le mieux.

Alors lorsqu’il avait entendu ses rumeurs de comptoir, il n’avait hésite une seule seconde pour se rendre sur les lieux où Crowley s’était soi-disant réfugié. Le verrou crocheté, il n’avait annoncé sa présence avant de pénétrer dans l’appartement, criait plutôt le nom du démon à plein poumon pour qu’ils viennent lui faire face. Mais celui qui se présentait devant lui n’avait rien de la silhouette familière attendue. Les traits déformés seulement de confusion, il ouvrait la bouche, la fermait devant l’afflux qui sortait de l’autre. Avant de les balayer d’un coup de tête, il n’avait pas le temps pour ce genre de conneries. « Where’s Crowley ? » qu’il aboyait, ne s’attardant sur ses réprimandes. Pas vraiment le style du chasseur de s’excuser, encore moins alors qu’il y avait plus urgent à demander. Sa mâchoire se contractait, ses yeux roulaient dans leurs orbites en réalisant la confusion qu’il l’avait mené à cet appartement. « Oh, for fuck’s sake. I hate this town. » grommelait-il entre ses lèvres. Une œillade mauvaise, il laissait couler ce ‘little man’, la déception lavant toute rhétorique. « Wasn’t looking for you, actually. » Il relâchait la prise sur son arme, et maintenant quoi ? A moins qu’il essayait de l’embrouiller. Après tout son état de démon lui permettait de posséder tous les corps non protégé de symbole qu’il souhaitait. Il balayait néanmoins cette possibilité, le roi de l’enfer n’était pas si doué en comédie. Pourtant ce Crowley lui semblait tout autant louche que le sien, sa présence dégageant les mêmes ondes démoniques. « What are you doing here, demon ? » Maintenant, ne restait plus qu'à passer aux menaces. Lui, peut-être, serait capable de contacter celui qu'il recherchait.

hj:

Sujet: Re: raise hell ☇ crowley

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