the pretender ☇ waverly

Les portes battantes s’ouvraient ponctué d’un grincement, laissant découvrir la silhouette du chasseur qui jetait un regard à travers la salle. Un couple, une bande d’amis, quelques client solitaires, le bar n’était pas absorbé dans l’affluence, plus dans le calme seulement interrompu des quelques discussions, de la radio qui jouait. Ses pas ne s’arrêtaient, traversaient la salle alors que ses émeraudes tombaient sur son téléphone entre ses mains. Il ne s’attendait à des nouvelles, ne pouvait néanmoins contenir sa grimace devant ses discussions qui restaient sans réponses… comme elles l’étaient cinq minutes auparavant. Ses années de services lui avait constitué un répertoire d’autre chasseurs, qu’il avait pratiquement tous contacté après la disparition de son frère mais le nombre n’était visiblement la clé. Les jours, les semaines s’étaient écoulées depuis ce fameux jour, celui où il avait arrêté les ténèbres d’envahir ce monde et l’espoir s’amenuisait. Il ne pouvait néanmoins abandonner, se soumettre au réalisme (et pessimisme) qui l’habitait. Sam ne pouvait être mort, sa sanité se tenait sous cette seule assomption.

Relevant la tête, il croisait le regard de Waverly un peu plus loin dans la salle, lui flashait un léger sourire avant de s’installer sur un des tabourets au comptoir. Ses membres étaient encore crispés, légèrement douloureux de sa dernière chasse, effectuée seulement quelques heures auparavant, contre un spectre qui lui avait donné du fil à retordre. Pas assez néanmoins pour qu’il le blesse, l’avait simplement malmené mais les seuls traces de son combat étaient à l’abri, dissimulé derrière ses vêtements… mis à part peut-être la trace de poussière encore présente sur sa joue. « Hey. » qu’il la saluait finalement lorsqu’elle apparaissait devant lui. « Comme d’habitude, s’te plait. » Aka une bière. Histoire de s’éveiller les papilles avant le whisky. « Des nouvelles ? » lui demandait-il après qu’elle l’ait servi. De sa sœur, bien évidement. Il n’était le seul à se retrouver sans ses proches dans cette ville et malgré qu’il ne souhaitait ça à personne, avoir quelqu’un qui partageait cette détresse lui enlevait un peu (juste un tout petit peu) de solitude.