into the unknown › peyton

Les cris qui résonnent jusqu’à tes oreilles tandis que les explosions font rage autour de vous. Tu cours, jusqu’à en perdre haleine, le long d’un couloir qui te parait interminable. Et puis il y a les soldats qui émergent dans ton champs de vision et qui te somment de t’arrêter. Mais tu ne peux pas. Parce que si tu fais ça, tu connais la suite. La mort ou la prison. Alors tu continues de courir. Jusqu’à entendre une détonation. Jusqu’à sentir une douleur cuisante dans ton dos. Et là tu ouvres les yeux. Y’a des perles de sueur qui déroulent le long de tes tempes tandis que tu découvres une pièce qui ne t’est pas familière. Tu mets plusieurs secondes à assimiler que tu n’es plus à Attilan mais chez cette fille qui a bien voulu t’héberger. Reprenant tes esprits, tu te redresses difficilement, plaquant tes cheveux en arrière puis posant tes mains devant tes yeux. C’était qu’un cauchemar, rien de plus. T’es en sécurité à présent, loin de l’emprise de Maximus. Et jamais il ne te retrouvera ici. Alors il faut que tu te détendes.

Le salon est silencieux, nimbé d’une lumière encore claire. Il doit être encore tôt, et Peyton doit dormir dans sa chambre. Car vu l’état fébrile dans lequel tu te trouves, tu te serais surement réveillée si elle avait tenté d’émerger dans la pièce. Remontant la couverture sur tes frêles épaules, tu te lèves et parcours sur la pointe des pieds son salon. Quand t’es arrivée hier soir tu n’as pas vraiment pris le temps d’analyser où tu étais. Épuisée et encore sous le choc, t’as accepté sans broncher la couverture qu’on t’avait tendue et tu t’étais presque instantanément endormie dès que ta tête s’était posée sur le coussin du canapé. Mais maintenant que t’as rechargé tes batteries, tu te trouves bien curieuse. L’appartement est assez petit, mais joliment décoré. Tes doigts qui caressent les meubles, qui mémorisent les différentes textures. Il a des bougies, des photos… Même si tous les visages que tu découvres ne sont que des inconnus à des yeux, tu peux pas t’empêcher de sourire devant leur air heureux. Ta sœur te manque, c’est la première fois que vous êtes séparées. Tu ne sais même pas, d’ailleurs, si elle est encore en vie. Gueule d’Or n’est pas revenu te voir après t’avoir téléporté, alors tu ne sais pas ce qu’il est advenu d’eux… Tu sens la tristesse s’emparer de toi, mais tu préfères l’ignorer et d’un battement de cils chasser ces sombres pensées.

Il y a beaucoup de choses, dans cet appartement, qui te sont inconnues. Si tu as lu beaucoup de choses quant aux uses et coutumes des Humains, force est de constater que ce n’était pas suffisant. Alors oui, il y a des similitudes entre vos deux mondes, comme par exemple cet écran qui trône dans le salon que tu sais être une télévision, mais le reste… Votre technologie est bien plus avancée que la leur, et difficile de savoir ce qu’eux ont découvert et à quel stade ils en sont. Est-ce qu’ils ont des hologrammes quand ils veulent converser avec une personne éloignée ?? Les questions se multiplient tandis que tu pénètres dans la cuisine. Un monde complètement obscur, pour le coup. Tu ouvres des placards au hasard, remarques qu’il y a bien des ustensiles. Assiettes, couverts, verres, ça ça va, tu connais. Mais le reste… Tes mirettes qui pétillent de mille feux quand tu ouvres le réfrigérateur. La nourriture a quelque chose d’exotique ici. De grandiose. Tu avais hâte de pouvoir manger de la nourriture humaine, car sur Attilan les ressources étaient lyophilisées -bah oui, difficile de faire pousser des choses quand on vit sur la Lune…- et donc assez limitées. Tu peux pas t’empêcher d’ouvrir certaines bouteilles pour les porter à ton nez et en sentir leur contenu. Ça sent divinement bon. Poussant la curiosité jusqu’à son paroxysme, tu portes le goulot à tes lèvres pour goûter. Sauf que l’acidité t’arrache une grimace. Tu fronces les sourcils pour lire l’étiquette Vinaigrette, sans trop comprendre ce que ça peut bien être. Ils ont de drôles de goûts, les Humains, finalement.

Remettant la bouteille à sa place et refermant le réfrigérateur, tu continues ta petite exploration pour finalement te focaliser sur un panier rempli de fruits. Ah ça, tu connais ! Attrapant ce que tu sais être une orange, tu la portes directement à tes lèvres. Tu sais de source sûre que les Humains en raffole, que ce soit en salade, en jus, ou juste pour le goûter. En plus c’est un cocktail de vitamines et ils en prennent souvent du coup le matin pour se donner de l’énergie. Mais cette fois c’est l’amertume qui s’empare de ton palais et qui te fait recracher le morceau dans ta main. C’est quoi le problème avec la nourriture ? C’est incompatible avec ton organisme ou quoi ? « Tu devrais retirer la peau avant de goûter, qu’une voix clame à côté de toi. Te croyant seule, tu peux pas t’empêcher de retenir un sursaut, ainsi qu’un cri de jaillir d’entre tes lèvres. Dans un mouvement de recul tu fais tomber un pot en inox qui résonne contre le sol. Discrétion bonjour. Qui est là ? que tu souffles d’une voix tremblante. » Parce que t’as beau regarder autour de toi, tu ne vois personne. Alors soit tu deviens folle, soit…

Enroulée comme un burrito dans la douceur de son lit, la sorcière était paisiblement endormie, ancrée dans un rêve rempli de fontaines de chocolats qu’elle ne se souviendrait. Des gloussements silencieux s’échappaient de sa bouche grande ouverte sous la chatouille ressentie sous l’un de ses pieds. Elle gigotait, gloussait un peu plus alors que la pression s’accélérait… pour finalement s’arrêter. Sa couette reprenait le relais, s’échappait de ses doigts tirés par à-coup par une force invisible. Ou plutôt Sam, le fantôme et colocataire qu’elle s’était trouvée en emménageant cet appartement bientôt un an auparavant. D’ordinaire docile, il semblait perdre patience devant la jeune femme qui peinait à se réveiller, tirait sa couverture légèrement plus fort. « Hmpf. Trop tôt, Sam. » C'était dans ce genre de situations qu'elle était heureuse qu'il ne soit doté de paroles. Pouvait déjà s’avérer un réel emmerdeur sans présence physique et sonore. « J’ai dit trop tôt. » râlait-elle, la voix rauque. Peu importe ce qu’il se passait, il allait falloir qu’il attende encore quelques précieuses heures. Mais la couette chaude dans laquelle elle s’était roulée volait de son lit, atterrissait à terre. Furibonde, elle se redressait abruptement, zieutait la pièce d’un regard mauvais. « What the fuck, Sam ? C’est même pas- » Ses yeux à moitié ouverts sur son alarme glissaient vers sa porte s’ouvrant. Sa bouche se fermait. « Oh. » Elle avait oublié l’invité, surement maintenant réveillée si son fantôme l’alertait. « Ugh. » Un regard envieux vers son oreiller, son pied se faisait doucement tirer. « C’est bon, j’y vais ! Geez, j’pourrais croire que tu t’es levé du mauvais côté... ‘Fin si tu dormais itout. » Attrapant un gilet qui traînait, elle l’enfilait, trouvait une paire de chaussette avant de se faufiler dans le couloir sur la pointe des pieds.

Elle ne connaissait rien de celle qu'elle avait ramené, mis à part son nom et surtout qu’elle avait cruellement besoin d’aide. C’était sans le moindre doutes qu’elle lui avait proposé son appartement cette nuit. Le choix alternatif de la laisser apeurée dans la rue était simplement grotesque, ne lui avait parcouru l’esprit un seul instant. Curieuse de savoir son histoire, comment elle en était arrivée là, elle avait réservé ses questions, lui avait simplement offert une couette, un oreiller et il n’en avait fallu plus pour que la blonde s’éteigne dans son canapé. Peut-être qu’aujourd’hui contiendrait plus de réponses. A l’entrée du salon, elle découvrait le sofa vide, s’avançait un peu plus pour rejoindre la cuisine où elle captait finalement la silhouette de la jeune femme croquant une de ses oranges… non épluché ? « Tu devrais retirer la peau avant de goûter. » Sa voix, un écho dans la pièce silencieuse, fut rapidement remplie par le cri de Crystal et elle se précipitait vers l’interrupteur, illuminait la pièce. « Oh désolé, c’est qu’moi. » s’excusait-elle d’un sourire crispé. Ok, c’était un peu awkward. L’inquiétait d’autaut plus sur les divers scénarios morbides qui s’étaient joués dans son esprit lorsqu’elle était allée se coucher. Sa main lissait son gilet sur son bras, finissait par s’avancer au lieu de rester plantée au milieu de la pièce. « Tu veux du café ? Sinon j’ai du cacao. » Elle, allait plutôt opter pour la solution la plus corsée, n’ayant pas pu profiter de son coma habituel. Attrapant le grain moulu, elle ouvrait un autre placard, le désignait. « Et j'ai un taaas de céréales, si ça te tente. » Parce qu’elle se doutait de son appétit pour avoir croqué dans cet orange sans y réfléchir à deux fois. « J’peux m’essayer à des pancakes sinon. » Pas sûr que ça soit un grand succès mais elle était prête à faire l’effort pour combler son estomac. Elle la zieutait, questions au bord des lèvres, avant de se raviser. Elle allait au moins attendre qu’elle ait le ventre plein. Ça lui donnerait, avec un peu de chance, assez de temps pour que son cerveau sorte de sa brume.

hj:

La lumière qui s’allume subitement, te faisant froncer les sourcils. C’est Peyton. Forcément que c’est elle, car qui ça pourrait être d’autre ? Tu l’observes sans vraiment la regarder, complètement confuse. Puis tu te rends compte du ridicule de la situation, après avoir alterné entre elle et l’orange avec un gros morceau de croqué. « Je- que tu commences  à balbutier, incertaine quant à l’excuse à employer, Dans l’obscurité j’ai pas fait attention. Est-ce qu’elle va seulement croire à ce bobard ? Tu doutes qu’un Humain puisse réellement confondre une orange avec autre chose, mais bon... Ton regard qui se pose sur la coupe de fruits, cherchant quelque chose de ressemblant. Avec soulagement tu attrapes une pomme, dont le nom, sur le coup, t’échappe complètement, Avec la pénombre et mes yeux encore endormis j’ai confondu, en fait c’est ça que je voulais. » De nouveau quelques secondes de silence tandis que tu ris de manière forcée. T’as le rouge qui irradie sur tes joues, les rendant cramoisies. Ça craint, vraiment. Elle va clairement te prendre pour une sombre idiote après ça. Tu ponctues la fin de ton rire par un toussotement gêné, avant d’ajouter, « Je suis désolée si je t’ai réveillée, je me doute qu’il est encore tôt... » Tu te baisses pour ramasser le pot en inox et pour le reposer à sa place, ni vu ni connu.

Peyton est indulgente. Si elle te trouve complètement folle, elle ne le montre pas. Parait même compréhensive avec son petit sourire. Elle fait comme si de rien était, te proposant du café ou du cacao. Tu sais que le café est une boisson répandue chez les Humains, mais après avec toutes tes expériences ratées tu ne sais pas trop ce que ça peut donner. Elle ajoute qu’elle a des céréales, et tu imagines une boite avec des morceaux de blé. Du coup tu fronces subtilement les sourcils, ne comprenant pas très bien où elle veut en venir. Finalement, elle conclue par les pancakes. Et là encore, tu ne sais pas du tout de quoi elle parle. « Fais comme tu as l’habitude, je ne veux pas t’imposer ma présence plus que nécessaire. Tu préfères te montrer conciliante et à l’écoute. Déjà parce que c’est très gentille de sa part qu’elle héberge une inconnue chez elle, et en plus parce que vu que tu n’y connais rien à tout ce qu’elle te propose difficile de ne pas mettre les pieds dans le plat en commettant une bourde.  C’est déjà super sympa de ta part d’accueillir une inconnue chez toi alors... Je ne veux pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soit.  Tu ponctues la fin de ta phrase par un sourire qui se veut admiratif et gratifiant. C’est une habitude pour toi de faire ça ? » La question qui te brule les lèvres et qui finit par sortir. Il fallait bien que ça arrive à un moment ou à un autre. Parce que ça te parait tellement fou... Tu ne pensais pas que les Humains soient si généreux, du coup tu te demandes si c’est juste Peyton qui a un cœur gros comme ça ou si c’est partout pareil. Parce que si c’est la seconde option, ton passage sur Terre ne sera peut-être pas si désastreux que ça.

Tu la laisses faire ses choix et l’observes s’atteler à la préparation, t’adossant au meuble qui sert de plan de travail. Même si tu ne dis rien, tu l’observes avec attention, essayant de mémoriser ses moindres faits et gestes pour en apprendre le plus possible sur Comment vivre sur Terre sans attirer l’attention. Alors qu’elle semble actionner une machine bruyante qui dégage une odeur agréable, tu ajoutes, « Ça fait longtemps que tu habites ici ? » Histoire de faire la conversation et de ne pas paraitre bizarre à la fixer sans rien dire.

Spoiler:

Une moue se dessine sur ses lèvres et elle se force à ne pas montrer une quelconque expression. Elle avait une fois pris la salière pour son verre (expérience fortement déplaisante) alors elle ne va se moquer. « Ben sers toi hein… Enfin fais gaffe, y en a qui sont là depuis un moment. » grimace-t-elle. Faut avouer que ce panier de fruit est plus décoratif qu’autre chose bien qu’elle s’essaye à changer ses mauvaises habitudes… pas avec grand succès pour le moment. « Oh non t’inquiète, c’est pas toi, c’est- » Elle s’arrête. Parce qu’elle a pas encore abordé le sujet du fantôme. Le devrait certainement mais ne sait comment s’y prendre. Elle ne veut pas la faire fuir et les mortels ont tendance à paniquer à la vue du surnaturel, pour juste raison si elle était fair. Ou simplement qu’elle pense plutôt que la folie l’a possédé et well, ça aussi ça serait coton pour qu’elle ne décampe pas et appelle l’hospice pour la faire interner. « Mon téléphone. J’avais zappé de le mettre en silencieux. » Qu’elle reprend, réfléchissant vite. Elle ne peut esquiver la conversation du fantôme bien longtemps mais un peu de brianstorming avant ne fera certainement pas de mal.

Elle s’avance finalement dans la cuisine, en profite pour lui proposer ce qu’elle a sous la main. La brume de son cerveau toujours bien présente n’entache sa motivation à se montrer une bonne hôtesse. Ses sourcils se froncent à la mention des céréales, se rabat ainsi sur l’idée de pancakes. Pour le mieux certainement, elle a tendance à plonger dans les paquets qu’avec sa main et n’imagine pas le nombre de germes qu’elle a dû déposer dans ces boîtes. « Tu m’imposes rien, j’te rassure. » Un sourire qu’elle espère amicale tirant ses lèvres, elle pèse ses mots. Si elle a accepté de l’aider, elle compte bien lui partager son frigo, son eau chaude et un peu de son temps sans qu’elle n’ait besoin de le réclamer. « J’vais m’essayer aux pancakes, ça me fait bien envie aussi. » enchaîne-t-elle, d’un air décidé. Elle n’en a fait cramé la dernière fois, ils étaient peut-être juste un peu trop (beaucoup) épais mais elle compte bien se rattraper cette fois-ci. Elle prend tout de même le temps de sortir deux tasses pour les entreposer sur l’îlot, avant de commencer la préparation de la pâte. Ses remarques gracieuses la fait sourire mais elle les balaye de la main. « Hmm, en quelque sorte. On pourrait dire que c’est une affaire de famille. » Qu’elle répond vaguement, le sourire toujours aux lèvres, ses épaules s’haussant. Parce que non, elle n’a jamais hébergé une inconnue trouvée dans la rue, mais commence à avoir aider et sauver son lot d’innocents. La chasse aux démons, ses visions ont occupés bien de ses journées ses derniers mois. « Non vraiment, te sens pas gênée ça me dérange absolument pas. J’ai de la place, t’en as besoin, alors ça s’arrange bien. » Peyton a foi en l’humanité, ne présume que très rarement le pire. Peut s’avérer parfois trop naïve, elle préfère néanmoins toujours se contenter dans son instinct. Tant que son front ne lui crie pas ‘problèmes’, elle est prête à lui laisser toutes ses chances.

En deux trois mouvements, et plein de bordel sur le comptoir, tous les ingrédients se retrouvent dans son bol entre ses bras. Bougonne entre ses lèvres que la machine à café prend beaucoup trop de temps avant de remarquer qu’elle ne l’a pas actionné. Oops. « Hmm une p’tite année j’dirais. Peut-être un peu plus. » fronce-t-elle ses sourcils, les dates c’est vraiment pas son fort. « Le loyer est plafonné, autant te dire que j’lui ai sauté dessus. » Un léger rire, elle donne ses derniers tours de cuillère dans la préparation presque terminée, lui jette un coup d’œil, profite finalement de cette occasion pour en découvrir un peu plus sur la jeune femme. « Et toi ? » Elle secoue la tête, rit légèrement. Elle a perdu des mots en chemin. « ‘Fin pas dans cet appart, j’veux dire, ça fait longtemps que t’es sur Oak Valley ? » Elle essaie de garder son ton casuel, gomme toute la curiosité qu’elle ressent. La poêle sortie, elle la met sur le feu, trouve sa louche mais continue la fouille de ses tiroirs pour en tirer une spatule qu’elle est sûre de posséder. Mais pas moyen de la trouver. Elle peut toujours utiliser un couteau ou un truc du genre mais elle est déjà pas très douée, autant pas en rajouter. « Ugh. » Elle se retourne et ses yeux s’écarquillent. L’ustensile disparue flotte derrière la blonde et autant qu’elle peut apprécier l’aide de Sam au quotidien, elle est, cette fois-ci, fortement mal venue. Son cœur s’emballe et elle force un sourire crispé sur ses lèvres, son regard glissant de nouveau sur elle. Ok, il va falloir la jouer fine. « Si tu veux aller prendre une douche avant de manger hein… » Elle s’avance en parlant, se retrouve à une trop proche proximité, attrape d’un coup sec la spatule flottante. Avec un peu de chance, elle pensera qu’elle était déposée derrière elle et que la sorcière n’est pas trop bizarre. « …n’hésite pas, c’est la première porte à gauche dans le couloir. » Ouaip, la conversation doit venir au plus vite, son fantôme ayant largement dépassé le stade de toute timidité. Elle s’attèle finalement à son premier pancake, est ravie que l’odeur qui s’en dégage semble appétissante. Certainement un bon signe. La machine à café bip et elle laisse de côté la pâte, remplit plutôt leurs tasses, avant de lui en faire glisser une. « Tiens. Y a du sucre juste ici si tu veux. » Qu’elle désigne le petit récipient au design de cochon (un autre de ses achats compulsifs, parce qu’il est teeellement mignon).

Les pancakes s’empilent lentement, le mug glisse à ses lèvres pour finir sa tasse et s’en remplit une autre. Ça va déjà mieux, mais il va lui falloir définitivement la double dose de caféine si elle ne compte pas s’écrouler dès le début d’après-midi. « Tu connais quelqu’un ici ? » Qu’elle réfléchit à haute voix, un autre de ses (nombreux) problèmes.