night out ☇ sunny

Les culs de joints empilés dans le cendrier auraient été une indication suffisante pour quiconque pénétrant dans son appartement pour comprendre qu’une soirée défonce était en court. Mais la fumée opaque obscurcissant, flottant dans la pièce s’en serait d'abord chargé aisément. Avachi dans son canapé, les ronds émergeaient lentement de ses lèvres avant qu’il n’arrête de faire mumuse et fasse passer la fin du blunt à Sunny. « I don’t get how your eyes aren’t red as fuck now. » Peut-être que ses yeux sombres faisaient diversion… ou bien que les siens avaient arrêté de fonctionner. Ouaip, il voyait pratiquement que dalle dans cet aqua maintenant. Il aurait pu se lever, aérer un moment, préférait néanmoins plonger sa main dans le paquet de junk food n’ayant pas été encore totalement assassiné. « Qu'est ce tu veux faire maintenant ? » Qu’il lui jetait un regard en biais, avant d’enfourner une poignée pleine de chips dans sa bouche.

Bien sûr, l’idée de Sunny était totalement différente de ce qu’il avait en tête. Bien sûr, il avait accepté sans trop rechigner parce que why the hell not ? Si elle voulait évoquer des esprits dans un endroit creepy, il était bien trop défoncé pour y voir un quelconque inconvénient. Ça pourrait être même fun, qui sait. Il avait plus de weed dans sa poche au cas contraire, tout le monde était ainsi gagnant. Il n’essayait pas de crocheter la serrure de cette demeure abandonnée, cassait simplement la vitre pour accéder au loquet sans y réfléchir à deux fois et les laisser ainsi pénétrer dans les lieux sombres. Il jetait un coup d’œil aux alentours, finissait par suivre Sunny et grimper à l’étage pour poser le sac plein de provision à terre. Les bougies sorties, ils les éparpillaient en cercle à ses instructions, s’apprêtait à sortir son briquet enfourné dans sa poche avant de s’arrêter. Un léger geste de la main et les mèches s’allumaient simultanément sans foutre le feu à la baraque. Ses progrès avec son don étaient subtils mais consistants, n’en remercierait pas pour autant son être de lumière, leur séance d’entraînement devenu – comme attendu – un réel cauchemar. « Works better when that whiner isn’t around. » souriait-il d’un air insolent. Parce que ouais, c’était tellement plus simple de garder ses émotions sous contrôle lorsqu’elle n’était à côté avec son air de smartass, ses répliques désobligeantes et ce putain de parfum qui voulait pas quitter son esprit. « Qu'est ce que je fais maintenant ? » Pas l’expert, il préférait s’en remettre à celle qui manipulait cet art.
  

Les pieds basculés par-dessus le dossier du fauteuil, la tête renversée et une main tendue devant ses yeux, Sunny ne prête plus aucune attention à la fumée qui les entoure, ni même à l’air complètement stoned de Nate. Elle a l’habitude, depuis le temps, y a donc rien de nouveau de son côté à lui. Elle bat des pieds, l’esprit voyageant dans d’autres contrées, sa main disponible tâtant par-dessus sa tête quelques restes à grignoter, peut-être même un bon steak saignant. Elle est interrompue quand elle voit la main de Nate qui se tend devant elle, récupère le blunt avec un haussement d’épaule. « My voodoo side probably. » La magie de son peuple requérant plus d’un psychotrope pour fonctionner, elle est à peu près certaine que son corps s’est depuis longtemps habitué à toute sorte de substance weirdo. Elle penche la tête, observe le mur qu’elle discerne à peine à travers la fumée, remarque seulement maintenant que les câbles de la télé ressemblent à un réseau de veines et, ouh, ça lui donne plein d’idées de sortilèges, tout ça (tous peu recommandés dans le côté bénéfique de la magie mais sans doute qu’une petite discussion avec Marie et quelques regards de chat botté et hop, elle aura l’autorisation de faire ce qu’elle veut). Elle assène un coup sur le genou de Nate, un geste du poignet pour ramener sa main vers elle. « Passe les chips. » Et la bouteille – elle est assoiffée et un p’tit verre de vin blanc pour accompagner son steak serait pas de refus en l’instant. « Hm, trop de possibilités. OH NON ! Je sais ! » Un bond et Sunny, elle est redressée, les genoux enfoncés dans l’assise du fauteuil, une main sur l’accoudoir, l’autre ayant accroché l’avant-bras de son pote. « On va faire une méga invocation ! On a le choix en plus, mais faudra éviter Papa, je crois qu’il me tire la gueule depuis la dernière fois. » Tout ça parce qu’elle avait rien eu d’autre sous la main qu’un vieux cigare français (à priori dégueulasse, vu la tronche qu’il a tiré en le voyant). « Y a une baraque abandonnée à Hell’s Kitchen, je crois que c’est réputé pour être hanté ou whateva, des rumeurs d’idiots if you know what I mean, mais ce sera idéal pour invoquer Dambella. » Elle saute déjà sur ses pieds, récupère ses chaussures précédemment abandonnées. La décision est prise, tant pis si Nate ne suit pas (mais il suivra, elle le sait, il est trop défoncé pour dire non, de toute façon).

Elle sautille devant l’entrée de la maison délabrée, cliché sur terre des pires films d’horreur qu’elle ait jamais pu mater. Elle s’introduit la première, le pas pressé pour grimper les escaliers qui mènent au premier étage, ne prend la peine d’observer les vieilles tapisseries à moitié décollées et les couches de poussière qu’une fois parvenue dans la pièce visée. Elle vire l’épais tapis avant que Nate ne la rejoigne finalement et, craie en main, dessine à même le plancher trois cercles concentriques. « Okay, j’ai besoin que tu déposes les bougies noires sur la ligne du cercle extérieur, chacune à égale distance si possible. » Elle ajoute un tracé permettant aux cercles de se relier les uns aux autres, inscrit les trois runes requises pour invoquer Dambella. « And yet, the more you see her, the better you get. » Elle lève les yeux en direction de l’allumeur du feu, hausse les épaules – c’est une simple constatation, même si elle sait que ça va sans doute déclencher un laïus contre l’être de lumière. Elle ravale son sourire. « J’ai jamais compris ce système d’être de lumière que vous les blancs vous avez pour apprendre votre magie. Genre… Une fois que tu maîtrises ton don t’es débarrassé ou elle va être sur ton dos jusqu’à la fin de tes jours ? » Sans doute que ce serait fun d’avoir un Nate avec vingt ans de plus, toujours à se faire faire la morale avec ce qu’elle imagine être la version féminine de Papa Legba. A ceci près que le sorcier lui a bien précisé que la whiner-psycho-bitch (le surnom change selon les jours, a-t-elle noté) avait son âge. Exit Mama Legba, même si l’idée est sympa (et cent fois plus intéressante). « Ouuuh, tu crois que je pourrai m’incruster à l’une de vos séances ? Ca me rend curieuse. » Elle qui a géré sa magie seule ou avec l’aide de sa Queen only, bien plus pratique et plus logique que de faire appel à une personne morte (pseudo-morte ? elle a rien capté à ce qu’est un être de lumière, si elle doit être honnête). « Déjà, que tu sortes du cercle, Demballa est pas toujours de bonne humeur contrairement à ce que tout le monde et il aime bien balancer des couleuvres quand c’est le cas. Si t’es pas dans le cercle, tu seras safe. » Elle jette ce qui reste de sa craie dans un coin de la pièce, se frotte les mains, la tête penchée. « J’ai besoin aussi des branches de houx à chaque croisement et une bougie blanche installée par-dessus. Oh, et faudra que t’apprennes l’incantation aussi. » Elle fouille dans ses poches, en tire un papier avec la formule à répéter en vaudoo. « Je te l’ai écris en phonétique, essaie pas de déchiffrer, » qu’elle précise au cas où Nate serait tenté de faire un excès de zèle.

Le joint passé, il s’attarde sur son regard qu’il distingue malgré la fumée épaisse ayant envahi son loft. « Not fair. » souffle-t-il le ton neutre, passant un bras derrière sa tête, étendant ses jambes sur la table basse. Sa tolérance envers la substance a, bien évidemment, atteint des sommets ses dernières années. Plus ou presque de fou rire, plus de nausées ou autre tête qui tourne, même ses gestuels ne sont plus tant affectés… par contre ses yeux vitreux, voir rougeâtres ne semblent vouloir décamper sous peu. (Ce qui est franchement dommage, ça lui éviterait des branlées par le coach.) Un coup sur son genou, il tourne la tête en sa direction, grogne en se relevant légèrement pour lui faire passer le paquet à moitié rétamé. La question lancée, son bond le fait sursauter, arque un seul sourcil en attendant d’entendre où elle veut en venir. « Une méga invocation ? » Qu’il répète, les traits confus. Il était plus parti pour une partie d’un quelconque jeu, film ou une autre bouteille… Mais soit. De toute façon, elle continue, bien partie dans son délire et lui est bien trop défoncé pour argumenter. L’aurait probablement suivi n’importe où et c’est tant mieux parce qu’elle est déjà sur ses pieds, prête à décamper. « Let’s go then. » Qu’il s’étire, avant de la suivre (un poil de mauvais grâce, il a une flemme pas possible).

Son excitation tire les commissures de ses lèvres, amusé de la voir sautiller comme une gamine prête à déballer ses cadeaux. Mais pas de présents dans cette maison délabré, seulement des toiles d’araignées, de la poussière épaisse… et un endroit parfait pour invoquer un esprit apparemment. Son regard s’attarde sur ses alentours avant qu’il ne se rende compte qu’elle a filé à l’étage, grimpe ainsi rapidement les escaliers. Où il la trouve déjà au sol, virant le tapis poussiéreux pour s’armer de sa craie et commencer à dessiner ses symboles. Les mains dans les poches, il la regarde, aucune initiative ne lui venant en tête et il attend ses instructions pour opiner. ‘Egale distance’, il va essayer, bien que ses yeux ne soient plus vraiment en face des trous. Néanmoins, il s’applique un peu près, semble satisfait du résultat. Tant qu’il n’entend pas Sunny râler, ça ne doit pas être si terrible de toute façon. Allume ainsi les bougies disposés grâce à son don facilement. « Who’s side are you on ? » Parce que oui, il s’améliore depuis qu’il la voit, préfère néanmoins n’y voir qu’une maigre causalité. « Et c’est juste le temps, certainement pas elle. Elle est inutile as fuck, mis à part pour me donner plus d’anger issues. » Qu’il raille, les lèvres déformées d’une grimace au souvenir de leur dernière fois. De pire en pire, ils semblent déjà au bord du gouffre à la minute qu’ils se retrouvent, se demande si un jour la situation sera plus simple. En doute néanmoins fortement, des efforts il ne compte en faire, est également certain que sa réluctance est partagée par la concernée. Sa remarque suspend l’air dans ses poumons, fronce ses sourcils. Oh shit, il a pas pensé à ça. Est toujours parti du principe qu’elle s’en ira une fois qu’il ne sera plus un danger pour tout le monde mais maintenant que la question est posée, il doute. « Oh shit. » Qu’il répète, en écho à ses pensées. « J’avais pas pensé à ça… Fuck, si j’suis coincée avec elle, ça va vraiment s’finir en meurtre. » Son peu de sanité d’esprit s’accroche à cette date butoir encore inconnu. Pas moyen qu’on lui enlève. « Nah, she’ll leave after. » Il n’aura besoin de ses entraînements une fois son don contrôlé, qu’il réfléchit rapidement. Son statut officiel d’être de lumière ne changera certainement pas, mais tant qu’il ne la croise plus, il s’en contre fiche. Elle enchaîne avec une demande qu’il n’a pas vu venir, lui fait arquer un sourcil. « Pour que vous vous liguez contre moi ? Fuck no. » Qu’il rit, d’un ton néanmoins dénué d’humour. Elle ira trouver sa distraction ailleurs, il n’en doute pas. « Oh that’s a guy. » Il a pensé à un prénom féminin, sans trop savoir pourquoi. « Mais genre des vrais couleuvres ou ? » Qu’il pose cette question stupide, même s’il s’écarte déjà du cercle tracé. Il n’a certainement rien à prouver, s’en remet totalement à son amie et sa maîtrise de cet art. « Wasn’t planning on it. » grimace-t-il, lisant en diagonale le papier qu’il attrape. Ouaip, c’est du chinois. Il le garde tout de même en main, s’occupe de disposer les branches de houx alors qu’elle s’occupe du reste. « Ok, we good now ? » Il espère, parce qu’il n’est pas là pour refaire la déco de cette chambre lugubre, simplement pour faire plaisir à la jeune femme.

Il répète les mots dénués de sens, suit l’exemple de Sunny alors qu’ils s’essayent à ce rituel… mais rien ne semble se passer. « So is it supposed to take a while or… ? » Non parce qu’autant s’en rouler un autre si y a de l’attente dans l’au-delà. « Oh, comment ça se passe avec ton ‘enquête’ au fait ? » Les guillemets sont audibles dans sa façon de formuler cette question. Un petit pic involontaire, il ne doute pourtant une seule seconde de sa persévérance pour venger son amie. « T’as revu l’autre flic là ? » Qu’il enchaîne, parce que ça l’intrigue. Se demande quel genre de détective s’allie d’une jeune civile. Soit incompétent, soit intéressé par Sunny, aucune de ces raisons ne lui inspire confiance. Il n’en voit pas d’autres, penche plus vers la deuxième parce qu’il imagine toujours le pire (parce que le pire est bien souvent dans sa propre tête quand il s’agit de la gente féminine). Est déjà prêt à se mettre en action et brûler ce pervers s’il lève la moindre main sur sa meilleure amie… (‘fin s’il se révèle être un pervers évidement, pas vraiment envie de se mettre les flics au cul si ce n’est pas le cas). Un de ces hommes plus vieux qui visent les jeunes filles impressionnables.  Il ne l’a bien évidement jamais vu, mais son esprit imagine un des plus clichés, la quarantaine et autre calvitie. Ce qui n’aide vraiment pas pour le côté pervers.
  

Sunny, elle lui décoche un regard made-in-her (blasé, donc), retenant le coin de ses lèvres pour éviter qu’il ne s’étire dans un air narquois (ou moqueur). A la place, elle préfère un regard en direction du plafond (note au passage qu’elle adore le style lustre ancien qui pend, alimentant le côté creepy des lieux), la langue venant gonfler l’intérieur de sa joue avant qu’elle ne fronce les sourcils et opine. « Sure, parce qu’on sait tous que le temps seul suffit à maîtriser un don aussi complexe que la pyrokinésie, » ironise-t-elle. « Mais peut-être que c’est précisément tes anger issues qui t’aident à… Sorry, c’est tellement tiré par les cheveux que je peux même pas finir cette théorie. » Elle lâche toutefois un rire, donnerait bien ce qu’elle a de plus cher pour n’avoir ne serait-ce qu’un aperçu d’une séance d’entraînement entre les deux. Ca promet d’être épique, vu la façon dont Nate parle de son être de lumière – chose d’ailleurs étonnante venant de lui au sujet d’une personne dotées de boobies. Elle suspend son geste soudainement, glisse sur les talons pour faire face à son pote. « T’es sûre que c’est une nana ? D’ordinaire, les meufs, t’as plutôt envie de te les taper et après t’ignore ou tu passes à autre chose, c’est la première fois qu’une nana te met dans un état pareil. Alors que, bon, les mecs, c’est normal, y a un besoin de devenir le mâle alpha… » Elle laisse l’idée faire un bout de chemin dans le crâne de son meilleur ami, plus déterminée que jamais à rencontrer cette crazy bitch dont elle entend beaucoup parler. Une autre question lui traverse alors l’esprit au sujet de ce principe d’ange gardien bien loin de son coven et la réponse de Nate la force à arquer un sourcil, son air amusé déjà retrouvé sur le visage. Peut-être bien qu’elle va avoir droit à sa Mama Legba after all. Elle doit se mordre la lèvre inférieure pour ne pas rire devant son air – damn, ça mériterait une petite photo, se pare de son air le plus sérieux pour acquiescer ses propos et avoir l’air convaincue. Evoque finalement cette possibilité de pouvoir assister à un entraînement, autant curieuse par cette être de lumière casse couilles que par le déroulé d’un entraînement en lui-même. « Peur de pas faire le poids ? » Elle glousse avant de le poke dans les côtes. « Allez, fais pas ton crevard, t’façon c’est toi mon pote, alors je me liguerai pas avec elle. » Même si l’idée peut être tentante, ne serait-ce que pour faire chier un peu Nate. Pas certaine qu’elles en ressortent indemnes, ceci dit – et Sunny n’a pas super envie de finir avec le cul flambé. Sans le regarder, elle lui fait signe de sortir du cercle d’invocation, retenant son geste qu’après qu’il ait posé sa question idiote. « Non non, des couleuvres en plastiques comme celle que les mortels utilisent à Halloween. » Elle lui lance un regard atterré, préfère même pas répondre plus amplement à la demande sous risque de devenir encore plus moqueuse. Elle vérifie une dernière fois que tout soit bien mis en place avant d’acquiescer. « Yup, we good. Show time. » Une main tendue entre deux cercles, elle commence à réciter l’incantation, attendant de ressentir les premiers effets de celle-ci.

« Only if you keep talking, » avertit-elle en rouvrant un œil. Consciente, pourtant, que ça aurait du marcher. Dembella n’est, apparemment, pas d’humeur à se laisser appeler par une sorcière et ugh, ils ont quoi les dieux à être relou en ce moment ? Elle s’apprête à se concentrer de nouveau, reprendre le chant incantatoire mais une nouvelle question de Nate la prend au dépourvu, choisit d’ignorer le ton qu’il a employé – fuck him, elle est Mrs Sherlock Holmes et est à peu près certaine de pouvoir obtenir un vrai badge quand tout sera fini. Si personne ne meurt, obviously, et ça semble plutôt mal parti. « Maxym ? » Elle grimace à peine a-t-elle prononcé le prénom, parce que c’est une bourde, elle le sait. « Me regarde pas comme ça, j’ai piqué sa carte de flic l’autre jour pour m’assurer de son authenticité. » Histoire d’être sûre de pouvoir lui faire confiance alors qu’il semble en connaître un peu trop sur le monde magique – détail qu’elle n’a pas raconté à la Queen pour ne pas être interdite de continuer l’enquête. « Et oui je l’ai revu, il est pas mauvais. Un peu trop bon, même, il se doute que c’est une chasse à la sorcière et… Well, c’est compliqué de le démentir quand il a raison. » Pas faute d’utiliser ses meilleurs bobards à la pelle pour détourner son attention – elle se demande d’ailleurs s’il ne vaudrait pas mieux le mettre dans la confidence pour faire avancer les choses une bonne fois pour toutes. « Il doit me tenir au courant s’il a une piste, moi je vais essayer de contacter les victimes précédentes pour en obtenir un peu plus, » ajoute-t-elle finalement. Et trouver une bonne raison d’expliquer qu’elle ait tout à coup des info à propos du tueur sans soulever plus de questions. Elle n’y a pas encore réfléchi – préfère ne pas y réfléchir, pour être plus honnête, parce que l’idée de mentir au détective n’est plus aussi amusante qu’elle l’était au début de leur collaboration. Elle coupe court aux questions en récitant l’incantation une nouvelle fois, mettant cette fois-ci davantage d’intonation mais toujours rien et elle grimace. Y a quelque chose qui doit clocher – ça lui arrive rarement de se planter quand il est question d’appeler les dieux.

Son air blasé, une grimace qu’il essaie de gommer s’abat sur sa meilleure amie à sa répartie. « Shut up. » Parce qu’il ne veut rien entendre qui pourrait créditer l’autre emmerdeuse. Elle continue et il arque un sourcil, l’air déjà dubitatif, prêt à répliquer, renvoyer tout argument qu’elle pourrait avoir. Mais elle ne finit son hypothèse lui faisant rouler les yeux, se recentre sur le sortilège qu’ils préparent. Seulement elle glisse en sa direction avec une nouvelle question, fait froncer ses sourcils, pas sûr d’où elle veut en venir. « Ben, c’est la première fois que j’suis littéralement coincé avec une casse-couille aussi. » Certes, elle a techniquement raison pour son comportement envers la gente féminine mais cette situation est sans précédent. C’est pas comme s’il a le choix pour la jarter de ce rôle de protecteur. « Et oui j’suis sûr que c’est une nana. J’ai deux yeux opérationnels, merci. » qu’il grimace, se demandant à quel point elle pense que la weed a envahi son cerveau. « And I mean, yeah she’s kinda hot when she shuts her mouth for more than two seconds but even if I wanted to bang her – which I don’t – I still couldn’t get rid of her. » qu’il part dans ses pensées s’extirpant sans filtre aisément, un inconvénient d’être aussi proche de la jeune femme depuis tant d’années. Elle lui fait oublier de la boucler. «  Sans parler qu’elle est pour sûr le genre de fille qui a son cœur dans son vagin. So no thanks. » Elle deviendrait d’autant plus cinglée, si c’est possible. Enfin pas qu’il y ait déjà pensé… Nope, jamais. Ferme sa bouche avant qu’une autre raison ne s’en échappe, il sait même pas pourquoi il continue sur ce sujet. Préfère le changer et chanceux, elle le fait elle-même élevant une question judicieuse, lui provoque ainsi une légère crise de panique qui repart aussi vite qu’elle est venue infiltrer ses pensées. Statue (un peu près) certain de lui sur l’échéance de cette relation forcée pour le bien de tous. Mais surtout le sien. « Oh non pas peur. Je sais que j’y survivrais pas. » Ou qu’il finirait par les cramer par ‘accident’ alors autant éviter. « Yeah, that sounds like bullshit. » rétorque-t-il d’un sourire ironique lorsqu’elle vient le poker dans sa côte. « Et honnêtement, y a pas grand-chose à voir. On se gueule dessus la majorité du temps, elle essaye de faire sa yoda et j’fais quelques tours de passe-passe. Ennuyeux as fuck si tu m’demandes mon avis. » essaye-t-il de lui faire changer d’avis. Histoire qu’elle oublie cette curiosité, il est pas près de céder mais sait également la persévérance à toute épreuve de son amie et également sa sale tendance à lui extorquer un tas de ‘oui’. De retour sur le sortilège, il finit les demandes lancées, puis s’écarte du cercle, une question sortant de ses lèvres avant qu’il n’ait pu y réfléchir. « Still nasty. » qu’il sourit devant son regard attéré. Ouaip, c’était une question vraiment stupide qu’il préfère blâmer sur sa défonce.  Mais heureusement, s’en est fini pour les préparations l’impatience le rongeant déjà et il sort son papier pour suivre le rythme qu’impose Sunny.

Il arme ses bras en défense, garde le silence. Pour seulement quelques secondes parce que rien ne se passe et qu’il recommence à s’ennuyer. S’aventure alors sur ce sujet sensible sur lequel il ne prend aucune pincette, s’attend même à se faire réprimer mais elle lui délivre plutôt le nom de ce flic arrondissant ses yeux. « Oh, on en est au prénom maintenant ? » qu’il arque un sourcil. Ouaip, ça aide vraiment pas les trucs tordus qui se joue dans sa tête. Mais elle lui délivre tout de suite cette explication qui ne peut que tirer les commissures de ses lèvres. « Only you would steal a cop. » souffle-t-il amusé. Plus de cran que lui, pour sûr. Il préfère se tenir loin des forces policières, faudrait pas qu’il se décide à une descente dans son appartement où un tas de réserves se trouvent qu’il est beaucoup trop fainéant pour les remplacer. « Wow, si c’est toi qui dit ça... T’es sûr que c’est un mortel du coup ? » Parce que c’est bizarre, ne rend son image que plus louche. Les mortels ont tendance à tout excuser, trouver une explication à toutes les improbabilités qu’il peuvent expérimentés. Ouaip, vraiment louche ce type. Se demande une nouvelle fois quel est son problème à ce flic. La bouche ouverte pour lui demander de faire attention se referme lorsqu’il la voit se recentrer, recommencer cette incantation ratée. Alors il laisse le silence s’installer, attend, attend… et puis fuck. « Ouais bon, j’vais re rouler. » Qu’il craque finalement, parce qu’il a l’air vraiment pas décider à se pointer son esprit. « C’est peut-être de ma faute, ça serait pas le premier à pas aimer ma tronche. » hausse-t-il ses épaules, comme une bonne partie de la gente masculine et un peu près tous les professeurs qu’il a pu avoir pour l’exemple. « Ou t’es peut-être trop défoncée pour te rappeler de la bonne incantation. » qu’il arque un sourcil, le sourire aux lèvres pour la titiller. C’est certainement pas lui qui peut savoir si elle fait une erreur de toute façon. Déjà qu’il connaît mal sa propre magie alors la sienne… C’est dommage tout de même, il est devenu curieux de ce Demballa, aurait bien voulu voir la tronche qui s’accorde à ce nom. Désormais assis, il étale son matos sur le sol, commence à rouler rapidement.  « He’s not hitting on you, huh ? » qu’il revient sur le sujet délaissé abruptement. « ‘Cause I have no problem to kick his pervert ass, cop or not. » Un sourcil arqué, il glisse son regard vers la brunette tout à fait sérieux. Peu importe qu’elle puisse se défendre seule ou whateva, il lui bottera le cul pareil. « And so you’re planning to tell him ? That he’s right ? » qu’il lui pose finalement cette question au bord de ses lèvres avant qu’elle ne recommence son rituel.
  

Elle pince les lèvres, Sunny, s’efforce de ne pas laisser le moindre sourire venir trahir son amusement quant à la réaction de Nate – c’est qu’il est trop facile à trigger quand il est question de son être de lumière et qu’elle ne peut pas passer à côté. C’est son rôle d’amie que de l’emmerder avec ce qui l’emmerde. Surtout quand il s’agissait d’une nana (pas que ce soit déjà arrivé, toutefois, la situation étant une grande première dans l’histoire). Ce qui l’oblige à faire la remarque à voix haute, le comportement de son pote bien à des années lumières de son attitude ordinaire quand il est question d’une meuf, ce qui a tout d’inquiétant, maintenant qu’elle y réfléchit bien. Il marque un point, elle le concède, mais n’est pas certaine qu’il soit bien difficile quand il s’agit de ses conquêtes (après tout, il s’est bien vanté d’avoir couché avec Kelly – les deux, même – alors qu’elles sont aussi insupportables l’une que l’autre). Elle ouvre la bouche, prête à le lui faire remarquer mais il la prend de court et elle roule des yeux. « I doubt that, » qu’elle marmonne entre ses dents avant de se figer parce qu’il enchaîne et elle ne s’y serait pas attendu, Sunny. Elle relève un regard vers lui qui ne la ferme toujours pas et, waoh, c’est vraiment une première pour lui – elle se mord la lèvre inférieure, essayant de retenir le sourire qui voudrait percer. « Wait, did I just hear you say she was hot? » Et ça n’a rien d’une question, vraiment, parce qu’elle sait bien ce qu’elle a entendu et il pourra blâmer ce qu’il veut que ça ne changera rien. Il s’est vendu tout seul et la vaudoo witch, elle compte bien en profiter pour s’amuser un peu (toujours parce qu’il s’agit de son rôle d’amie, obviously). « You sooooo want to screw her. » Les yeux écarquillés par la révélation qu’elle n’a absolument vu venir (fuck it, elle qui aime pourtant croire qu’elle est capable d’anticiper chaque mouvement du p’tit Wilson), balaie d’une main tous les arguments qu’il pourrait vouloir lui lancer à la tête. « Please, don’t tell me you like her. I mean… I’m not ready to organize your future wedding. Especially since I haven’t even met the girl yet. » Un silence bref. « You do know that you’ll have to introduce us, right? Because I HAVE to meet her if you like her. » Histoire qu’elle s’assure qu’elle soit à la hauteur de son meilleur pote – pas que, mais le portrait qu’il lui a dressé ne la convainc pas totalement, pour l’heure, mais sait maintenant qu’il est sans doute totalement biaisé par la testostérone qui régit son monde dans son corps. Elle rit un peu, créant la connexion qu’il lui manquait, comprenant finalement pourquoi elle semble le rendre si hargneux (but ugh, elle qui a toujours imaginé que son meilleur ami finirait avec quelqu’un de caractère et de probablement éloigné au monde magique, elle est dégoûtée de se rendre compte qu’elle a perdu un pari contre elle-même). Elle n’insiste pas plus (pour le moment), change de sujet parce qu’elle est sincèrement curieuse de ce système d’être de lumière slash ange gardien (ou whateva), lève les yeux au plafond. « C’est probablement pour éviter de céder à toute cette tension sexuelle, » qu’elle glousse avec un air sérieux, regrette de ne pas avoir emporté sa paire de lunettes pour ajouter à son analyse psychologique. « But still, même si c’est boring as hell, tu me dois bien ça, hé. Moi en tant que vaudoo, j’y aurai jamais droit, je peux pas mourir dans l’ignorance. » Elle hausse les épaules, décide de lui accorder un peu de répit – parce qu’elle a enfin fini de tout préparer pour l’invocation et qu’ils sont là pour ça, après tout.

Ses épaules s’affaissent d’une déception qu’elle garde bottled up, laisse échapper le prénom du flic avant de grimacer, la réaction de Nate ne se faisant pas attendre. Shit. Trouver plutôt une excuse (pas totalement un mensonge, qui plus est) qui semble le satisfaire et elle doit taire un cri de victoire. « Yeah, well, just because he’s a cop doesn’t mean I have to trust him. » Même s’il s’avère qu’il est bien un vrai flic et qu’elle fait maintenant équipe avec lui. Et qu’il est plus sympa que tous les autres flics qu’elle a jamais croisé (pas qu’elle en ait croisé beaucoup, en réalité). Elle hausse les épaules, les jambes tendues devant elle, les mains posées un peu en arrière. « Je me pose la question, parfois mais j’arrive pas à déterminer qu’est-ce qu’il aurait à gagner à enquêter sur la mort de quatre jeunes sorcières vaudoo. A moins d’être le witch hunter mais j’ai exclu cette théorie, il a clairement pas l’armement nécessaire, en plus d’avoir une connaissance absolument déplorable sur le monde magique. » Certes, il pourrait jouer la comédie mais elle a bien du mal à croire que ce soit le cas – sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, juste l’instinct ou un truc du genre. Elle réfléchit quelques secondes, reprend sa position initiale pour reprendre l’incantation, regrette que son astre ne soit pas présent pour venir lui insuffler un peu plus de pouvoir. Les yeux clos, concentrée sur sa tâche, elle sent la présence d’une divinité se rapprocher à l’instant même où Nate perd patience et elle souffle bruyamment. « Yeah, je commence à comprendre pourquoi ta witch lover a envie de t’étrangler, » qu’elle laisse tomber avant d’attraper une bougie et de la lui lancer dessus. « Dit celui qui est encore plus défoncé que moi ? » Ironique, vraiment. Le cercle maintenant rompu, elle se lève pour aller le rejoindre, s’allongeant sur le sol, les yeux rivés sur le plafond. « Il a peut-être déjà été invoqué par quelqu’un d’autre, ça pourrait brouiller la connexion. Sont peut-être des dieux mais ils peuvent pas encore se dédoubler, go figure. » Elle réfléchit à voix haute, certaine de ne pas s’être plantée ni dans le dessin, dans la formule, parce qu’elle l’a déjà appelé, Demballa, et qu’il est peut-être un peu susceptible mais clairement moins relou que Papa. Une main sous sa nuque et elle fronce les sourcils, tournant le visage vers lui, sans piger. « Hein ? Why would he hit on me? » L’image du Dieu qui essaie de la séduire suffisant à lui tirer un frisson, partage de dégoût et d’horreur, vraiment (parce que quitte à choisir, autant se faire draguer par celui qui a les réponses à ses questions, clairement mais elle a toujours soupçonné Papa d’être 100% asexuel and that’s a shame). Et puis il prononce le mot qui fait tilter et elle roule les yeux. « Oh, you’re back on Harding again. » Ca a plus de sens, maintenant qu’elle y réfléchit – quoique. Elle fronce de nouveau les sourcils. « Wait, you really think he’s hitting on me? I’m pretty he only sees me as someone who can help him get some answers. And a kid, ugh. » Et elle déteste l’idée qu’il la prenne pour une gamine – parce qu’elle a check, il est pas si vieux que ça. Même si, okay, il reste plus vieux, mais ça ne fait pas lui quelqu’un de beaucoup plus sage. « But it’s cute that you want to protect me. » Et si elle a un air volontairement taquin sur le visage, elle est sincèrement touché par sa sollicitude et son inquiétude, une facette de sa personnalité qu’elle a conscience que peu ont l’occasion de voir. « Je te promets que s’il fait semblant de vouloir quoique ce soit, je t’enverrai le voir, content ? Et je restera pour regarder parce que j’adorerai te voir botter le cul d’un flic. » Elle laisse un sourire apparaître sur ses lèvres, reprend sa position avec une main sous sa nuque, une main tendue pour qu’il fasse tourner. « I don’t know. I’m not really supposed to, you know the rules as well as I do but… But he’s very close to the truth and I think he would be more able to help him find the real killer if he knew. » Ne voit aucun intérêt à mentir à Nate sur le sujet – comme sur aucun autre, en réalité. « You think I should? » La question est réelle, parce que l’opinion de Nate compte malgré tout ce qu’il peut penser de la magie.

Un regard de biais posé sur la sorcière, il ricane. Il sait que ses conquêtes ne sont au goût de la brunette, elle ne lui cache jamais ses airs blasés, ses piques, son style définitivement pas en accord avec le sien. Pas qu’il ait vraiment un, un style. Il fuit les laiderons, bien sûr mais sinon il est du genre versatile. Bien que sa tendance pour les brunettes se soit creusée ces dernières semaines… ce qui n’a néanmoins strictement rien à voir avec l’apparition de son être de lumière. Bien sûr.  Certes, son regard traîne, s’attarde même sur les courbes de la jeune femme mais ce n’est qu’un détail. He’s just a man after all… well, an ass man to be precise and god, her ass is just- Fuck. Il s’est perdu dans ses pensées comme dans ses paroles et la mine de Sunny ne lui laisse aucun doute qu’elle n’a rien loupé. Shit. Il l’a beaucoup trop ouverte. « I said ‘kinda’. » qu’il précise comme si ça va faire la différence. Parce qu’elle s’entête, bien sûr, dans ses absurdes fabulations et il roule des yeux, grogne. Contre lui-même ou Sunny, il n’en est pas certain. « I ‘so’ don’t, are you even listening to me ? »  Mais elle balaie ses propos d’une main, n’est même pas sûr qu’elle ait noté son interruption puisqu’elle continue dans sa lancée, prononce des mots interdits lui décrochant des frissons d’horreur. « Wo, wo, wo, calm the fuck down, I don’t like her, you psycho. » Il pourrait essayer de la persuader mais craint d’attiser le feu qu’il a débuté. Plus anxieux de retourner se focaliser sur le sortilège, elle le prend de court et il accepte ce changement de sujet volontiers. Bien qu’il soit toujours trop proche de l’ancien. « We’re not in one of your soap opera, Sun. » raille-t-il, lui sort son ton le plus blasé parce qu’il ne peut pas la laisser s’infiltrer dans ses pensées. Bien trop effrayé de ce qu’il pourrait y trouver. Il se contemple dans son dédain et ne veut qu’elle l'en extirpe. « Too bad ‘cause you’re gonna. » Vu son p’tit numéro, il est maintenant certain de ne jamais les présenter. Même pas qu’elles s’approchent d’un mètre, une mission qu’il est prêt à se dédier pour éviter cette catastrophe assurée.

Son nom sur ses lèvres éveille ses instincts, valide presque ses doutes. « J’te contredis pas sur ça. » Est même ravi qu’elle le vocalise. Lui, ne lui fait certainement pas confiance. Toute cette situation n’est qu’étrange, inhabituel et il flaire l’entourloupe à plein nez.  « Maybe he’s playing you. » Or trying to get into your panties like the creepy ass pervert he probably is. Une de ses deux raisons, parce qu’il n’en voit une troisième. N’a le temps d’enchaîner sur une autre question (ou plutôt remarque acide) puisqu’elle reprend l’incantation ratée.  Les secondes s’écoulent comme des minutes, finit par lâcher le peu de concentration parce que soyons réaliste, son esprit semble être décidé à ne pas se pointer. Si, elle, veut s’entêter soit, mais lui doit fumer.  Le surnom hérissant entre ses lèvres lui fait ravaler sa répartie, lui flashe plutôt un sourire insolent qui se transforme en ricanement en sentant la bougie rebondir contre lui. L’ignorer semble la meilleure des techniques. Peut-être qu’elle finira par oublier. Il en doute, mais putain qu’il l’espère. « Please, j’tiens tellement plus que toi. » qu’il continue de la taquiner, le sourire insolent toujours présent. Il hausse les épaules à sa suggestion, bien que sa curiosité a été piqué, ne pas rencontrer le, le… Shit, il a déjà perdu son nom. Ouais, ça ne sera pas une grande perte. Egalement certain qu’elle finira par l’embrigader dans une autre de ses sorties à la prochaine soirée fume de toute façon. Ce n’est que partie remise. Il y a après tout plus urgent à aborder, toujours pas convaincu des intentions de ce flic. « Why would he not ? » lui demande-t-il aussi confus qu’elle semble l’être. C’est certainement pas la réponse qu’il attendait. « Sure I’m talking about- Wait, did you think I was talking about your spirit ? That’d be even weirder. » qu’il grimace. Encore plus vieux… et bien plus intangible. Ew. « Ca en décourage pas certains. » S’en est même cliché, ne serait le premier homme à vouloir une conquête plus jeune qu’il ne l’est. Bien que, certes, il ne sait pas quel âge il a, ce flic. Ne peut néanmoins enlever l’image stéréotypée de son esprit. Ses yeux roulent jusqu’au plafond, lève le joint déjà roulé à ses lèvres impatientes. Il ne peut pas s’en empêcher peu importe qu’elle n’ait plus douze ans, ne se laisserait plus rabaisser et emmerder par des merdeux pour son côté atypique, elle n’a plus besoin de lui pour la défendre mais il s’en fiche bien. Elle est devenue sa famille, celle qui compte.  « That’d be a great show, for sure. » ricane-t-il, néanmoins apaisé par sa promesse. Peu importe les ennuis qui en découleraient, ça ne serait assez pour le faire reculer. Son regard en biais, il capte ses doigts tendus, lui glisse le joint entre avant d’imiter sa position et s’allonger contre le sol. « Ben s’il est déjà à deux doigts de le découvrir par lui-même… » Même s’il doute toujours de ses intentions, il est également rassuré que quelqu’un semble déterminé à aller au bout de ces meurtres. Ce chasseur de sorcière doit être arrêté, le plus tôt sera le mieux. Trop déjà ont perdus la vie, ne veut que la jeune femme à ses côtés vienne s’ajouter à sa liste de victimes. (Surtout que ça l’obligerait à se foutre full John Wick ou un autre de ses gars en recherche de vengeance, alors autant éviter.) « Ce chasseur doit être arrêté, si ton flic est dédié à cette mission, ben, laisse le faire son job avec toutes les informations nécessaires. » Peu importe des conséquences, il s’en fiche bien, même s’il n’y survivrait pas… ben, ça attirerait l’attention de ses collègues au moins. Si l’affaire doit arriver à ce point pour qu’ils se bougent enfin le cul, ça ne sera pas lui qui versera une larme pour la disparition du poulet. « Puis y a toujours le sort d’oubli si ça tourne mal. » qu’il hausse les épaules, glissant son visage sur le côté pour regarder la brunette.